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Procrastination; c’est quoi ce truc ?

Procrastination; c’est quoi ce truc ?

Procrastination; voilà un terme aux consonances curieuses et pour le moins barbares. Pourtant, si ce terme est peu connu du grand public, un très grand nombre de nos concitoyens pratiquent la procrastination avec assiduité. De quoi s’agit t-il donc ? La procrastination est une habitude fortement ancrée chez de très nombreuses personnes des deux sexes et de tous les âges, et qui consiste à différer une action qu’il serait préférable de réaliser immédiatement. C’est tout simplement la tendance (parfois chronique) à remettre à plus tard ce qui devrait être fait maintenant.

Il existe très probablement autant de causes à la procrastination qu’il existe d’individus affectés par ce comportement. Psychologues, psycho-sociologues, spécialistes en management du temps et en organisation du travail, ainsi que différents consultants en développement personnel en ont fait, depuis bien longtemps , un terrain de recherche et d’intervention de premier ordre.

Les définitions et approches liée à la procrastination sont extrêmement nombreuses, variées et parfois même contradictoires. Mais si il est point sur lequel toutes semblent s’accorder c’est le fait qu’il s’agit d’un comportement, ou plutôt d’un défaut du comportement. La procrastination se traduit par

une aversion viscérales envers certaines tâches ou situations,
un besoin irrépressible de différer dans le temps ce que l’on sait devoir faire absolument
une tendance à fuir ce à quoi il est impossible de se soustraire, dans un contexte donné
une recherche illogique d’un bien être acquis à perte ( ne rien faire peut être agréable)
la peur de faillir et/ou de réussir
une anxiété permanente qui alimente le phénomène

Lorsque nous procrastinons nous sommes pris entre l’envie de vouloir vraiment avancer et le constat d’être littéralement scotché sur place. Au niveau conscient nous avons bel et bien le désir d’avancer, mais au niveau inconscient nous mettons tout en oeuvre pour ne pas le faire. La procrastination a de ce fait toutes les apparences d’un phénomène irrationnel, voir étrange. Car le sujet qui la pratique semble être étranger à lui même, comme si son comportement lui était dicté par des forces obscures qui l’entraînent irrémédiablement vers le bas.

Quand vous demandez a un procrastinateur pourquoi il agit ainsi, il lui est quasiment impossible de vous vous le dire de manière rationnelle. Dans la majorité des cas, le procrastinateur invoque des causes externes, un concours de circonstances malheureux ou encore la responsabilité d’une tierce personne malveillante, et qu’il tient en général pour responsable de la situation dans laquelle il se trouve. Il s’agit là d’étayages dont le seul but est de se justifier et de « sauver la face » face à autrui, quitte à le faire à ses dépends.

En fait, pour parvenir à remonter aux causes réelles de la procrastination c’est du côté des émotions qu’il convient de se tourner. Nous ne pouvons parler sincèrement de notre tendance à procrastiner qu’en mettant à jour les correspondances qui existent entre nos émotions (notre ressenti, nos souvenirs, notre passé etc.) et les tâches ou situations que nous avons tendance à fuir malgré nous. La procrastination ne se dit et ne se parle que dans le registre de l’émotionnel.

Cependant, si il est légitime de se pencher sur l’archéologie de nos vérités intérieures, en matière de procrastination il est préférable de s’attaquer directement aux « mécanismes » du comportement pour inverser la tendance et s’en débarrasser définitivement. En clair : traiter le problème d’abord et comprendre le pourquoi du comment après.

Il s’agit nullement ici de minorer l’efficacité d’une approche introspective et/ou psychothérapeutique, qui demeure valable dans tous les cas de figure. Mais, à moins d’être face une psychopathologie sévère, il est toujours possible de traiter la procrastination sans avoir obligatoirement à remonter aux causes premières du phénomène.

Très souvent, lorsque l’on est procrastinateur invétéré, il y a réelle urgence à se sortir de son état. Car, si une petite anxiété quotidienne (qui est d’ailleurs un des ressorts principaux de la procrastination) figure le minimum syndical à payer , la procrastination peut dans de très nombreux cas être à l’origine de conséquence tout à fait désastreuse pour le sujet. Il n’est pas du tout rare de voir des personnes commettre, contre elles mêmes et « à l’insu de leur plein gré », de véritables suicides sociaux. C’est donc qu’il y a urgence à agir. Lorsque l’on a une forte tendance à procrastiner il convient de ne pas prendre cela à la légère, comme s’il s’agissait d’un simple penchant à la paresse. Les conséquences de la procrastination vont bien plus loin et peuvent être autrement plus fâcheuses.

Fort heureusement, il existe des stratégies et des techniques efficaces permettant d’inverser efficacement la tendance à la procrastination. Une autre bonne nouvelle réside dans le fait que ces ressources sont disponibles sur internet, et qu’il n’est point nécessaire de prendre rendez vous avec un spécialiste de la procratination pour s’en défaire. Au moment où nous écrivons ces lignes, il existe plus de 29.000 pages traitant de ce sujet sur le moteur de recherche de Google. C’est dire si les ressources pour faire face à ce problème sont nombreuses.

Face à la procrastination vous n’êtes désormais plus tout(e) seul(e) !

À propos de l’auteur

Kamil Hatimi, Consultant en médiation interculturelle, Adminstrateur du site www.maitrisedutemps.com , dédié à la gestion du temps et au développement personnel

Mots clés: procrastination, gestion du temps, développement personnel, productivité personnelle

Source: http://www.redactionweb.com

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